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Silicon Messiah

(22/05/2000)

1. Ghost In The Machine
2. Evolution
3. Silicon Messiah
4. Born As A Stranger
5. The Hunger
6. The Brave
7. Identity
8. Reach For The Horizon
9. The Launch
10. Stare At The Sun

Line up :
- Blaze Bayley (chant)
- Steve Wray (guitare)
- John Slater (guitare)
- Rob Naylor (basse)
- Jeff Singer (batterie)

"Silicon Messiah" est le tout premier album de Blaze Bayley paru sous son propre nom. Il voit le jour après un passage de 5 ans au sein de la légende britannique, Iron Maiden dont il a été remercié officiellement en 1999 après deux disques et une certaine perte de popularité du groupe malgré des disques artistiquement très valables. Ce renvoi fut assez brutal, le retour de Dickinson était visiblement dans les cartons depuis assez longtemps et on aurait pu croire que Bayley, à l’instar d’un Paul DiAnno, ne se remettrait jamais de son passage dans la Vierge de Fer. Pourtant, notre homme va connaître sa première résurrection avec cet album qu’il a commencé à écrire dès son départ de Maiden. Il s’est entouré pour cela d’une équipe très solide de musiciens britanniques, dont les guitaristes Steve Wray et John Slater qui vont former une paire redoutable.

Et cet album qui aurait pu passer inaperçu va s’avérer être une immense surprise de part sa qualité d’écriture et d’interprétation, et une claque gigantesque tant le heavy métal de Bayley et de sa bande est puissant et incisif. Bayley est largement plus à l’aise vocalement qu’avec Maiden. Il crée sa musique et sait parfaitement ce qui colle à sa voix assez grave. De plus le ton heavy développé tout au long des dix titres est de grande qualité, moderne, mélodique et doté d’une production parfaite, Andy Sneap (Machine Head, Kreator) ayant fait un travail remarquable sur le son. Wray et Slater sont très complémentaires et apportent une touche moderne dans leurs riffs et leurs soli. De plus la section rythmique ne fait pas de quartier et ajoute à la puissance dégagée par l’ensemble.

Au final il n’y a pas grand-chose à jeter dans cet album assez inespéré, à commencer par des tubes en puissance. "Ghost In The Machine" d’abord, avec son refrain instantané et fédérateur. Le titre est fort et se présente comme une véritable pépite de power heavy mélodique avec des riffs surpuissants ne faisant pas de quartier. Dans le même registre, il y a le redoutable "Born As A Stranger" taillé pour la scène, alliant efficacement énergie et mélodie, montant doucement en intensité avec encore un refrain dévastateur. Nous trouvons également des titres heavy mais modernes, loin de tout passéisme dans lequel on pouvait craindre que Blaze s’enferme, donnant ainsi une belle leçon à ses détracteurs. Ainsi, "Evolution" est un titre très sombre et incisif, sur lequel Bayley délivre une prestation énorme, à la fois puissante et mélodique, avec encore une fois des riffs de bûcheron digne de la scène power métal. Dans le même registre " Identity" confirme la classe des musiciens dénichés par Bayley, ainsi que le formidable titre éponyme, avec sa douce introduction superbement chantée, puis encore une fois un ton ultra-rapide et énergique avec en point d’orgue un nouveau refrain aux allures de classique pour la scène.

Mais Blaze n’oublie pas ses racines avec "The Launch" et "The Brave", deux excellents titres rapides et mélodiques qu’un Iron Maiden n’aurait pas rejetés et qui aurait largement eu leur place sur n’importe quel disque du groupe. "The Launch" en particulier, marque les esprits avec sa courté durée, sa mélodie imparable, le tout rappelant un peu le "Futureal" de "Virtual XI", mais en plus abouti et inspiré. Enfin, l’ami Blaze donne une belle leçon à ceux qui le pensaient incapable de chanter de longues pièces épiques et mélodiques avec "The Hunger", très bon mid-tempo et surtout "Stare At The Sun", beau et émouvant, notamment par ses paroles, avec une belle montée en puissance pour atterrir sur un autre bon refrain avant des soli et riffs encore une fois mélodiques et modernes.

Blaze prouve donc en un album qu’il a bel et bien un avenir sur la scène heavy métal. Les mauvaises langues ne peuvent que se taire à l’écoute de ce disque ravageur et mélodique. Blaze tient sa revanche de la plus belle des manières, et fait plaisir à ceux qui ont toujours cru en lui et ses capacités.

 

Noise de Music Waves

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